Le Gabon va réduire progressivement, sinon supprimer, de 2021 à 2024, de nombreuses exonérations fiscales dans différents secteurs, qui grignotent une bonne partie du produit intérieur brut (PIB) du pays.
Un communiqué du gouvernement relayé ce week-end par la presse locale, souligne que «pour réduire l’impact de l’exonération fiscale, les autorités avec l’appui du personnel, ont identifié une liste d’avantages et d’exonérations à supprimer ou à modifier pendant la période du programme (2021-2023)».
En clair, Libreville a établi une liste des mesures fiscales à prendre dont entres-autres, la fin des exonérations de la TVA pour certains domaines et l’augmentation progressive du taux de TVA pour d’autres, la révision des listes de produits importés non taxés, la suppression du régime de franchise pour les marchés publics de l’Etat.
Les entreprises qui exercent dans une zone économique à régime spécial n’échapperont pas aux nouvelles mesures, précise le gouvernement qui mène, dans ce cadre «une étude dédiée visant à mieux encadrer, harmoniser et limiter les impacts fiscaux de ces régimes» sur les bénéficiaires.
Il est indiqué que les nouvelles mesures «devraient rapporter environ 1,8% du PIB hors pétrole». Elles sont en réalité encouragées par le Fonds monétaire international (FMI) et entrent dans le cadre du nouveau programme de mécanisme élargi de crédit. L’objectif poursuivi est de garantir une mobilisation efficiente des recettes du pays hors pétrole.
Une mission d’assistance technique de l’institution financière internationale, datant de 2019, avait relevé le fait que de nombreuses exonérations accordées en 2017, représentaient un manque à gagner pour le trésor public, d’environ 436 milliards de FCFA, soit plus de 7 % du PIB non pétrolier.