Le président de la transition en Guinée-Conakry, le colonel Mamadi Doumbouya, s’est opposé mardi à l’envoi dans son pays, d’un envoyé spécial de la Cédéao, estimant que le processus de transition dans son pays est sur de bons rails et qu’il n’y a pas de crise interne.
Le numéro Un guinéen a adressé une correspondance au président en exercice de la Cédéao, le chef d’Etat ghanéen Nana Akufo-Addo pour lui faire part que «la nomination d’un envoyé spécial ne nous parait ni opportun, ni urgent dans la mesure où aucune crise de nature à compromettre le cours normal de la transition n’est observée».
«La mise en place des organes de la transition se déroule comme prévu, dans un climat apaisé et en parfaite symbiose avec les forces vives de la nation », a-t-il assuré dans son message.
La Cédéao a nommé, le week-end dernier lors de son sommet à Accra (Ghana), le diplomate ghanéen Mohamed Ibn Chambas pour jouer la médiation en Guinée entre les civils et les militaires au pouvoir depuis le coup d’Etat du 5 septembre dernier. L’organisation sous-régionale tient particulièrement au respect de l’échéance concernant les élections devant permettre le retour d’un gouvernement civil.
Pour rassurer l’organisation, le colonel Doumbouya s’est engagé personnellement «à tout mettre en œuvre pour poursuivre» le processus de transition «de manière inclusive et concertée conformément aux dispositions de la charte de la transition, qui sert de constitution provisoire».
De même, il a réitéré la disponibilité des autorités guinéennes «à entretenir un dialogue constant et une coopération étroite» avec l’instance ouest-africaine durant cette phase transitoire.
Dans ce cadre, Conakry dit être disposé «à recevoir des missions ponctuelles de la Commission de la Cédéao (…) pour travailler avec le gouvernement sur les axes d’accompagnements techniques en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel normal».