Le dernier président blanc d’Afrique du Sud ayant aboli le régime de l’Apartheid, Frederick de Klerk est décédé ce jeudi 11 novembre en banlieue du Cap à 85 ans, en laissant un message vidéo posthume dans lequel il présente ses excuses à ses compatriotes, pour les «dommages» que la politique de l’apartheid avait fait subir aux noirs d’Afrique du Sud.
«Je présente mes excuses, sans réserve, pour la douleur, la souffrance, l’indignité et les dommages que l’apartheid a infligé aux noirs, bruns et indiens d’Afrique du Sud », confie-t-il.
Alors qu’il était souvent critiqué pour son manque de remords, Frederick de Klerk laisse entendre dans la vidéo, diffusée par sa Fondation, que «dès le début des années 1980, mon point de vue a complètement changé (…) J’ai réalisé que l’apartheid était une erreur, que nous étions arrivés à un endroit moralement injustifiable».
«Beaucoup m’ont cru, mais certains pas. Laissez-moi aujourd’hui, dans ce dernier message, répéter : je présente, sans réserve, mes excuses», a-t-il insisté.
Frederick de Klerk est celui qui avait libéré Nelson Mandela en 1990, après 27 ans de prison, et mis fin au régime raciste de l’apartheid imposé en 1948 par le Parti national. Une Constitution avait été adoptée en 1993 officialisant la fin du régime de l’apartheid.
La même année, l’icône de la lutte anti-apartheid, Nelson Mandela, et de Klerk avaient reçu conjointement le prix Nobel pour avoir mis fin à la politique d’apartheid et permis la transition démocratique en Afrique du Sud. Mandela était devenu en 1994, le premier noir à accéder à la présidence du pays de l’Arc en ciel.