De nouveaux accrochages ont eu lieu jeudi entre les policiers et des manifestants qui réclament la fermeture d’une décharge publique dans la ville d’Agareb du centre-est de la Tunisie.
Cette ville relevant de la région de Sfax, est depuis lundi dernier le théâtre de manifestations organisées par des habitants de la région contre la réouverture d’une décharge qui dessert un bassin d’un million de personnes, considérée comme un risque sanitaire.
Le mouvement de protestation a pris de l’ampleur après la mort mardi dernier, d’un homme de 35 ans asphyxié par les gaz lacrymogènes tirés par les forces de l’ordre pour disperser une manifestation, selon sa famille.
Une version contestée par les autorités qui affirment que l’homme a succombé à un problème de santé sans lien avec les grenades tirées par les forces de l’ordre.
Au lendemain d’une grève générale observée mercredi à Agareb, des centaines d’habitants ont de nouveau protesté jeudi près de la décharge et lancé des pierres sur les voitures de police déployées pour les empêcher d’y pénétrer.
Les forces de l’ordre ont riposté à coups de gaz lacrymogènes. Les protestataires ont également bloqué les accès de la ville à l’aide de grosses pierres et de sacs d’ordures.
La décharge d’Agareb, la principale de la région de Sfax, deuxième ville et important pôle économique de la Tunisie, a été fermée fin septembre, sous la pression de la population qui fait valoir que le site est saturé.
Les habitants protestent aussi contre le déversement de déchets chimiques dans cette décharge, destinée uniquement aux ordures ménagères, mais les autorités ont rouvert la décharge lundi dernier, provoquant ainsi une nouvelle vague de protestations.