Une vingtaine de personnes ont péri très tôt dimanche 14 novembre dans une attaque contre un détachement de la gendarmerie d’Inata, dans la province du Soum, au nord du Burkina Faso, selon un communiqué de l’armée et une déclaration du ministre de la Sécurité à la radio nationale.
Le bilan provisoire fait état de 19 gendarmes et un civil tués. L’armée serait à la recherche de rescapés, dont certains ont été déjà retrouvés, et à la chasse des assaillants.
Ces opérations étaient toujours en cours dimanche soir, a souligné le ministre de la sécurité, Maxime Koné, qui a salué les gendarmes qui ont, a-t-il dit, «résisté et se sont battus avec bravoure».
Une autre attaque a eu lieu dans la même journée à Kelbo, une autre commune de la province du Soum, mais a été « repoussée par les soldats, aidés par les Volontaires pour la défense de la patrie », a annoncé le porte-parole du gouvernement, Ousséni Tamboura, précisant que l’assaut n’a fait aucune victime.
Le Burkina a été particulièrement visé ce week-end. La police a déploré de son côté, la mort de sept de ses agents survenue vendredi 12 novembre au cours d’une attaque à Alkoma, dans la province voisine du Séno (nord-est) qui a fait également cinq blessés.
«Dans la matinée du vendredi 12 novembre, une équipe du groupement des compagnies républicaines de sécurité de Dori, en mission de sécurisation sur l’axe Dori-Essakane, a été la cible d’une attaque par des individus armés aux environs du pont d’Alkoma», a indiqué la direction de la communication de la police nationale.
Le chef d’Etat, Christian Kaboré, peine à sécuriser les parties du pays confrontées aux attaques terroristes. La semaine dernière, l’opposition a brandi la menace de réclamer sa démission immédiate s’il ne déploie pas des «mesures urgentes» pour mettre un terme à cette situation d’insécurité qui ne fait que prendre de l’ampleur.