La réforme de la Commission de l’Union africaine (UA) aux Affaires politiques, à la Paix et à la Sécurité était au centre des entretiens qu’a eus ce mardi à Rabat, le ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita avec le Commissaire de l’UA, Bankole Adeoye, actuellement en visite de travail au Maroc.
Lors d’un point de presse conjoint tenu à l’issue d’un long entretien, Nasser Bourita a félicité au nom du Maroc, son hôte le Nigérian Bankole Adeoye, pour sa nomination à la tête de la Commission aux Affaires politiques, à la Paix et à la Sécurité tout en le rassurant du plein soutien du Royaume pour mener à bout la réforme de ladite Commission.
«Nous sommes confiants que la Commission est entre de bonnes mains (…) Le Maroc sera toujours à vos côtés, soyez assuré du soutien du Maroc à vos actions», a déclaré le chef de la diplomatie marocaine, soulignant néanmoins, que «la réforme de la Commission des Affaires politiques, de la Paix et de la Sécurité ne pourra pas se concrétiser sans réformer auparavant, le Conseil de Paix et de Sécurité» (CPS).
De son côté, Bankole Adeoye a salué «le rôle clé que joue le Maroc» dans la mise en œuvre des réformes des institutions de l’Union africaine, notamment dans le domaine de la sécurité, rappelant que «durant les six derniers mois, la Commission s’est impliquée dans l’exécution de son nouvel organigramme, avec la participation agissante du Maroc après son retour au sein de l’UA».
Il a par ailleurs, mis l’accent sur l’importance des réformes en cours qui s’inscrivent, a-t-il dit, dans le cadre « d’une vision stratégique » et souligné la nécessité d’établir un « partenariat inclusif » et une « diplomatie préventive agissante pour «faire face ensemble au terrorisme et combattre les groupes radicaux qui sévissent de la Libye au Mozambique».
Bankole Adeoye a enfin, émis le vœu de voir le Maroc «partager son expérience en matière d’organisation et d’observation des élections avec le reste des pays de l’UA afin d’édifier les bases de la démocratie en Afrique».
Le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS), rappelle-t-on, est une instance clé qui a été longtemps et est encore sous l’emprise de l’Algérie et de l’Afrique du sud, malgré le départ du commissaire algérien, Smail Chergui, qui a vainement tenté d’impliquer à maintes reprises, l’UA dans le traitement du dossier du Sahara marocain qui pourtant relève du ressort exclusif de l’ONU.