Le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est de la Libye, a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle pdu 24 décembre, dans un discours prononcé depuis Benghazi, son fief, et retransmis en direct à la télévision ce mardi 16 novembre.
«Je déclare ma candidature à l’élection présidentielle, non pas parce que je cours après le pouvoir, mais pour conduire notre peuple en cette période cruciale vers la gloire, le progrès et la prospérité», a-t-il déclaré.
Il a présenté le scrutin et sa candidature comme des réponses pour sortir la Libye de la situation chaotique qu’elle connaît. «La Libye se trouve aujourd’hui à un tournant. Soit elle opte pour la liberté et l’indépendance, soit pour la corruption et le chaos», a-t-il poursuivi, ajoutant que «la prochaine étape est difficile et requiert un homme au sujet duquel les Libyens doivent faire le bon choix pour ne pas avoir à le regretter».
N’ayant pas réussi à arracher la direction du pays par la force, le maréchal veut maintenant accéder au pouvoir par les urnes. La loi électorale, taillée en sa faveur selon une partie de la population libyenne, lui donne la possibilité de se présenter à la présidentielle, mais aussi de regagner, en cas d’échec, son poste militaire à la tête de l’autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL), auquel il a provisoirement renoncé.
Après son allocution, Khalifa Haftar s’est rendu dans un bureau de la Haute Commission électorale (HNEC) pour déposer sa candidature, précisément deux jours après que le fils cadet du défunt leader Mouammar Kadhafi, Seif el-Islam Kadhafi, ait officialisé sa candidature.
Les candidatures de ces deux personnalités créent la polémique dans le pays, en raison des crimes qui leur collent au dos. La Cour pénale internationale réclame Seif el-Islam Kadhafi pour le juger pour des «crimes contre l’humanité».