Un site minier de la compagnie Bayond Mining à Mukera, situé dans le Sud-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), a été attaqué par des hommes armés non identifiés dans la nuit de samedi à dimanche 21 novembre, faisant un mort (un soldat), selon des sources militaires et civiles locales.
Un autre militaire a été blessé, tandis que huit ressortissants chinois travaillant depuis quelques mois pour le compte de la société minière ont été kidnappés.
D’après le porte-parole de l’armée congolaise dans la région, le major Dieudonné Kasereka, les «bandits armés» auraient fait irruption dans un campement regroupant 14 chinois, en plein milieu de la nuit, et emmené cinq d’entre eux «vers une destination inconnue» et les 9 autres ont été évacués en lieu sûr.
L’attaque est intervenue dans un contexte où la mine d’or visée est accusée par les populations locales de non-respect de son cahier de charges, notamment le non-paiement des indemnisations consécutives à la spoliation des terres des paysans, ainsi que la promesse non tenue de réhabilitation des routes qui sont de plus en plus impraticables.
En raison des contestations de la population, l’entreprise avait, pour sa part, de la peine à démarrer ses activités, à en croire les propos de Lusambya Wanumbe, président de la société civile de Fizi, territoire où est située la localité de Mukera.
La société civile locale déplore les attaques armées qui seraient devenues monnaie courante. Une enquête est en cours pour comprendre les circonstances de l’assaut et identifier les auteurs, pendant que des démarches sont aussi menées pour libérer les otages, dont deux soldats congolais également kidnappés, ont rassuré les autorités locales.