La question du Sahara marocain et d’autres sujets d’intérêt commun ont été au centre de l’entretien qu’ont eu ce lundi 22 novembre à Washington, le Secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken et le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, actuellement en visite aux Etats-Unis.
Bourita et Blinken s’étaient déjà rencontre le 28 juin à Rome, en marge d’une session de la Coalition internationale anti-Daesh, rappelle-t-on.
«C’est un plaisir d’avoir mon ami Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères du Maroc, ici au département d’Etat (…). Nous avons un partenariat de longue date avec le Maroc, que nous voulons renforcer et approfondir», a déclaré à la presse Blinken, à l’issue de sa rencontre avec Nasser Bourita.
«Nous avons l’occasion de parler de la normalisation très importante de la relation entre le Maroc et Israël. Je pense également que cette visite tombe à point nommé, car nous avons maintenant un nouvel envoyé spécial de l’ONU au Sahara occidental, Staffan de Mistura, et j’ai hâte de parler au ministre de son travail et de ses efforts», a ajouté Antony Blinken.
Cet entretien intervient à la veille de la visite au Maroc, du ministre israélien de la Défense Benny Gantz attendu au courant de cette semaine à Rabat, et à moins de trois semaines du premier anniversaire de la reconnaissance par l’administration Trump le 10 décembre 2020, de la souveraineté du Maroc sur l’ensemble de son Sahara occidental.
A signaler que Rabat attend toujours de l’administration Biden de confirmer solennellement la décision prise par l’ex-président républicain Donald Trump.
Pour sa part, Nasser Bourita a révélé aux journalistes présents, avoir abordé avec son homologue américain, les «défis» auxquels font face les deux pays particulièrement «le changement climatique», «l’extrémisme» et «la situation en Libye et en Afrique».
A l’occasion de la visite du ministre de la défense, Benny Gantz dans le Royaume, les deux parties, marocaine et israélienne comptent lancer une coopération militaire forte et durable.
Néanmoins, l’évolution des rapports entre Rabat et Tel-Aviv demeurent tributaire de la disposition de l’administration Biden à honorer ses engagements pris dans le cadre des accords tripartites d’Abraham, dont notamment la confirmation de la reconnaissance de la marocanité du Sahara par l’administration Bident et l’ouverture d’un consulat des Etats-Unis à Dakhla.