Le président Cyril Ramaphosa a qualifié de «grande leçon», la perte de Pretoria, la capitale sud-africaine aux municipales par le parti historique au pouvoir, l’ANC, au profit de l’opposition.
«C’est un gros revers pour nous, mais c’est aussi une grande leçon», a déclaré Ramaphosa, en marge d’une rencontre avec le président kenyan, Uhuru Kenyatta, à Pretoria. «C’est décevant pour le Congrès national africain, mais nous devons accepter le message clair envoyé par notre peuple», a poursuivi le chef de l’Etat.
L’ANC a subi un revers historique lors des élections locales début novembre, en passant pour la première fois sous la barre des 50% à un scrutin. Sans la majorité absolue d’un parti, le choix du maire dans plusieurs villes stratégiques dont Johannesburg et Pretoria était en suspens.
L’ANC a perdu lundi le contrôle de la capitale économique Johannesburg, dont le conseil municipal a choisi Mpho Phalatse, une femme issue du premier parti de l’opposition l’Alliance démocratique (DA). Un autre candidat du DA, Randall Williams, a été confirmé à la tête de Pretoria, qui avait déjà été remportée par l’opposition aux municipales précédentes de 2016.
Né en 2000 de la fusion de trois partis « blancs », le parti DA, longtemps perçu comme le parti de la classe moyenne blanche, a ensuite attiré de nombreux électeurs noirs avant d’être rattrapé par des accusations de racisme.
Le président Cyril Ramaphosa avait été chahuté par la foule à Soweto le 1er novembre dernier, alors qu’il déposait son bulletin dans l’urne pour les élections municipales.
«On sait que nous n’avons pas répondu aux aspirations de nos populations. Les gens ont raison de se plaindre. On connaît les problèmes, mais cette fois, on les corrigera», avait-il promis en sortant du bureau de vote.