Le Ghana devrait bénéficier d’un prêt d’environ un milliard de dollars de la part du Fonds monétaire international (FMI), pour les besoins de réformes économiques dans le pays. La facilité de crédit, prévue s’étaler sur trois ans, sera effective après son approbation, en avril prochain, par le Conseil d’administration du FMI.
Le président ghanéen avait sollicité l’assistance du FMI en août 2014, au vu de la chute de la monnaie locale (jusqu’à 31% en 2014) et de l’inflation que le gouvernement peine à contenir. Une situation d’autant inquiétante pour le Ghana, deuxième économie d’Afrique de l’Ouest, qui a pourtant connu une croissance économique remarquable ces dernières années. Son PIB a atteint environ 7,5% par an au cours de la décennie passée, grâce notamment à d’importantes exportations d’or, de cacao et de pétrole. Mais la chute du cours des matières premières n’a pas fait de cadeau à cette démocratie parmi les plus stables en Afrique.
L’accord d’assistance financière entre le Ghana et le FMI, fruit des négociations entre les deux parties, a été conclu ce 25 février, selon le communiqué de l’organisme financier rendu public ce jeudi.
Le FMI s’est montré préoccupé par la situation du Ghana : «la croissance du PIB est tombée à 4,1% en 2014, son niveau le plus bas depuis plusieurs années dans un contexte de taux d’intérêt élevés, de vive dépréciation de la monnaie et d’une faible demande».
Joel Toujas-Bernaté, le responsable du FMI qui a conduit la mission du Fonds à Accra, la capitale ghanéenne, précise que l’accord conclu vise «à relever les défis économiques du pays, soutenir sa croissance économique et abaisser son inflation».