Le gouvernement du Burkina Faso a indiqué mercredi «travailler» pour qu’un convoi militaire français que des manifestants empêchent depuis près d’une semaine de circuler, puisse atteindre sa «destination finale», le Mali via le Niger.
«Le convoi est toujours sur le territoire burkinabé et nous travaillons pour son départ de notre territoire afin qu’il puisse atteindre Gao (Mali), sa destination finale», a déclaré, lors d’un point de presse le ministre burkinabè des Affaires étrangères Alpha Barry, espérant un rapide «aboutissement des discussions» avec les manifestants.
Le ministre a invité les manifestants à «faire confiance au gouvernement», les rassurant que «le convoi destiné aux forces françaises à Gao n’est pas un convoi contre le Burkina Faso et ne va pas pour armer des terroristes», comme l’affirment de fausses informations relayées sur les réseaux sociaux.
«Le convoi est escorté par la gendarmerie nationale. On ne peut pas imaginer que notre armée escorte un convoi pour aller livrer des armes aux terroristes», a-t-il insisté.
M. Barry a par ailleurs vanté les «relations historiques», entre la France et le Burkina Faso, notamment «une coopération militaire très importante qui remonte à l’époque coloniale».
Samedi dernier, au moins quatre personnes ont été blessées à Kaya, principale ville de la région Centre-nord du Burkina Faso où des manifestants s’opposaient au passage d’un grand convoi logistique de l’armée française venant de la Côte d’Ivoire. Ce convoi avait déjà été ralenti à plusieurs reprises par des manifestants depuis son entrée au Burkina Faso.