Le président guinéen déchu, Alpha Condé, réside depuis dimanche 28 novembre, au domicile de son épouse, Hadja Djénè Kaba Condé à Dixinn, une commune de la capitale Conakry, ont annoncé les nouvelles autorités dans un communiqué lu lundi à la télévision nationale.
Le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), qui dirige le pays, «continuera à assurer à l’ancien chef de l’Etat un traitement digne de son rang, et ceci sans aucune pression nationale et internationale», précise le texte.
Depuis le coup d’Etat du 5 septembre dernier, l’ex-chef d’Etat, 83 ans, était détenu au palais Mohammed V, après avoir passé quelques jours au siège du Groupement des forces spéciales. Le domicile de l’ex-Première dame serait désormais surveillée par deux véhicules blindés des forces de sécurité.
Condé avait été renversé après près de 11 ans au pouvoir. Le chef de la junte, le colonel Mamady Doumbouya, président de la transition, avait alors justifié le putsch par un dysfonctionnement des institutions républicaines, un non-respect des droits des citoyens et une instrumentalisation de la justice.
La libération de l’ex-dirigeant est toujours exigée par la Communauté des Etats ouest-africains (Cédéao) qui a eu à suspendre la Guinée de ses instances et sanctionner individuellement les membres de la junte. Son transfert pourrait être un signal d’apaisement lancé aux dirigeants ouest-africains qui devraient se réunir en sommet d’ici quelques jours.
Doumbouya a rassuré, à plusieurs reprises, sur l’intégrité physique et morale de Condé, ainsi que sur le transfert du pouvoir aux civils, sans toutefois donner des précisions relatives aux échéances électorales.