Le Haut commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Mme Michelle Bachelet a jugé essentiel, mercredi à Ouagadougou, que «les auteurs de violations et d’abus soient traduits en justice» au terme d’une visite de quatre jours au Burkina Faso en proie à des violences jihadistes.
«Il est essentiel que tous les auteurs de ces violations des droits de l’Homme et de ces abus soient traduits en justice, quelle que soit leur affiliation, et qu’ils soient tenus responsables de leurs actes», a déclaré Mme Bachelet lors d’une conférence de presse.
Depuis que le Burkina Faso fait face à des violences jihadistes, «il y a eu des allégations d’exécutions sommaires, d’enlèvements, de disparitions forcées et de violences sexuelles par des groupes extrémistes violents, des groupes de défense locaux, des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP, supplétifs armés) et les forces de sécurité et de défense nationales», a-t-elle souligné.
Mme Bachelet s’est également dite «très préoccupée par l’augmentation des tensions intercommunautaires» au Burkina Faso, «en particulier en ce qui concerne la stigmatisation des Peuls», assimilés parfois à des jihadistes, certains d’entre eux ayant rejoint les groupes armés.
Le Burkina Faso fait face depuis 2015 à des attaques jihadistes de plus en plus régulières et meurtrières qui ont fait environ 2.000 morts et 1,4 million de déplacés.
Ces attaques de groupes liés à Al-Qaïda ou à l’Etat islamique (EI), de plus en plus fréquentes, sont en grande majorité concentrées dans le nord et l’est du pays. Après le Burkina Faso, Michelle Bachelet doit se rendre au Niger, pays voisin également confronté à la violence jihadiste.