Une ligne maritime reliant la ville libyenne de Misrata (ouest) à celle d’Izmir sur la mer Égée en Turquie, a été inaugurée mercredi, marquant la reprise d’une liaison entre ces deux pays, après 40 ans d’interruption.
Cette première traversée, opérée par la compagnie Kevalay est la première ligne maritime pour passagers au départ de la Libye depuis l’interruption du transport maritime des voyageurs il y a 25 ans dans ce pays d’Afrique du Nord qui dispose d’un littoral de 1.770 km sur la Méditerranée.
«Nous avons des accords pour lancer de nouvelles liaisons, notamment avec l’Egypte et la Tunisie» voisines, a déclaré Taha Hadid, un responsable du port de Misrata, troisième ville de Libye située à quelque 200 kilomètres de la capitale Tripoli et qui abrite de nombreuses entreprises turques.
La Libye tente de s’extraire d’une décennie de chaos depuis la révolte de 2011, à la faveur d’un processus politique parrainé par l’ONU et dont l’aboutissement doit être l’élection présidentielle prévue le 24 décembre.
Même si le ministre libyen de l’Intérieur, Khaled Mazen a émis des doutes mardi dernier, sur la tenue dans ces délais de l’élection présidentielle, en raison selon lui d’une «aggravation des violations» à l’approche du scrutin.
Il a cité des incidents signalés depuis jeudi à Sebha (sud), où des partisans de l’homme fort de l’Est libyen, Khalifa Haftar, ont bloqué l’accès à un tribunal pour empêcher les avocats de Seif al-Islam Kadhafi, fils de feu Mouammar Kadhafi, de faire appel du rejet de sa candidature à la présidentielle.
Dans ce climat de tensions, la commission judiciaire chargée d’examiner le recours de Seïf al-Islam a décidé mardi de reporter sine die ses conclusions.