Une marche de la société civile devait être organisée ce dimanche 5 décembre dans les rues de Niamey, la capitale du Niger, par le mouvement «Tournons La Page», avec le but de dire non à la présence des troupes étrangères dans le pays.
Si cette initiative a été autorisée vendredi 3 décembre par la justice, elle a finalement été interdite le lendemain par la Cour d’appel pour «risques de trouble à l’ordre public».
Les manifestants qui ont tenté d’outrepasser l’interdiction ont été dispersés par la police et la Garde nationale. Dans certains coins de la capitale, la police a dû faire usage de grenades lacrymogènes et de coups de matraques pour faire face aux manifestants révoltés.
Selon le coordinateur national du mouvement «Tournons La Page», Maikoul Zodi, la manifestation devait «demander le départ pur et simple de toutes les bases militaires étrangères notamment françaises», huit ans après le déploiement de ces troupes sans aucun «changement par rapport à l’insécurité».
En effet, selon lui, le Niger fait toujours face à l’insécurité, de nombreux groupes armés, dont ceux liés à al-Qaïda ou au groupe Etat islamique, continuent de mener leurs attaques régulières, tuant civils et militaires.
Les manifestations contre les bases militaires étrangères au Niger ne sont pas une première. En mars 2019, des étudiants et des élèves avaient manifesté dans la capitale, pour exiger le départ des troupes françaises, américaines et allemandes du pays, et pour soutenir les forces de défense et de sécurité nationales.