La prison centrale de la capitale burundaise, Gitega, a été victime d’un incendie, dans la matinée de mardi 7 décembre, ayant fait 38 morts et 69 blessés graves, d’après les autorités.
Une délégation gouvernementale composée du vice-président burundais ainsi que des ministres de l’Intérieur, de la Justice, de la Santé et solidarité, s’était rendue sur place quelques heures plus tard pour constater les dégâts.
Dans un tweet, le ministère de l’Intérieur précise que l’incendie a été causé par un «court-circuit», tandis que le vice-président évoquait «les petits bricolages, les raccordements anarchiques» auxquels se livrent les prisonniers pour «avoir une petite prise pour charger un téléphone ou une petite ampoule pour l’éclairage», et qui seraient à l’origine des «dégâts énormes» occasionnés par l’incendie.
En revanche, un détenu ayant échappé à l’incendie dévastateur qui s’était rapidement propagé, accuse les gardiens qui auraient refusé d’intervenir suite aux cris d’appel au secours des prisonniers. Les pompiers ont aussi tardé à rejoindre le lieu du drame, d’après d’autres sources.
Cet incident intervient plus de trois mois après un autre incendie qui s’était également déclaré au sein de la prison centrale, mais sans faire de victimes. Un court-circuit aurait été aussi à l’origine de cet incendie, d’après le ministère de l’Intérieur.
La prison centrale de Gitega, construite depuis 1929, comptait 1.539 en novembre dernier, soit plus du triple de sa capacité d’accueil de 400 prisonniers, selon l’Association chrétienne contre la torture (ACAT-Burundi).
Le président Evariste Ndayishimiye avait prononcé, en mars passé, une grâce au profit de 5.200 détenus dans l’objectif de désengorger les prisons du pays.