Les militants anti-esclavagistes et emprisonnés depuis quelques semaines ont mis fin ce lundi 2 mars à leur grève de la faim entamée depuis le 16 février au sein de la prison d’Aleg dans le sud ouest de la Mauritanie.
Ces trois prisonniers, Dah Abeid, Brahim Ould Bilal et Djiby Sow condamnés à deux ans de prison avaient déclenché une grève de la faim pour protester contre leurs conditions de détention. Ils exigeaient en effet la réception des visites, le droit de disposer de la radio, de la télévision, de faire le sport, de téléphoner et surtout le droit de faire appel contre la décision de justice prononcé le 15 janvier dernier par la cour correctionnelle.
L’ordre national des avocats de Mauritanie et le parquet de la république de Aleg ont dû batailler fort pour persuader les trois prisonniers de laisser leur grève de la faim. L’un des trois prisonniers, Djiby Sow s’est d’ailleurs retrouvé à l’hôpital d’Aleg, son état étant jugé critique.
Condamnés pour leur militantisme contre la survivance de l’esclavagisme en Mauritanie, ces trois prisonniers ont désormais le droit de faire appel à la décision de justice qui les condamne à rester deux ans en prison. Bien qu’ils ne soient pas transférés, comme ils le souhaitaient dans leurs exigences, dans une prison relevant de leur juridiction à Nouakchott ou à Rosso dans le sud, Dah Abeid, Brahim Ould Bilal et Djiby Sow, tous membres de l’association IRA, ont commencé à voir leurs conditions de détention s’améliorer.