Le principal parti d’opposition en Gambie, le Parti démocratique uni (UDP), a déposé lundi un recours auprès de la Cour suprême pour contester les résultats de la présidentielle du 4 décembre.
Le candidat présidentiel de l’UDP, Ousainou Darboe a affirmé que l’élection a été truquée et s’est engagé à contester les résultats du vote devant la Cour suprême où une action en justice a été déposée par les avocats du parti.
Selon les observateurs électoraux locaux et internationaux, les élections et leur déroulement ont été libres, équitables et transparents contrairement aux allégations de Darboe.
Le 5 décembre, le président de la Commission électorale indépendante, Alieu Momar Njie, a déclaré le président sortant, Adama Barrow, du Parti national populaire, réélu pour un second mandat de cinq ans après avoir obtenu 53 % des voix.
Le candidat de l’UDP, Darboe, un ancien allié devenu un ennemi politique du président gambien, a recueilli 27 % des voix et est arrivé en deuxième position lors d’un scrutin présidentiel qui restera dans les mémoires pour son taux de participation élevé (environ 86%).
Barrow, 58 ans, a été élu pour la première fois en 2016, lorsqu’il a battu le président sortant Yahya Jammeh, qui a été contraint de s’exiler en Guinée équatoriale après avoir refusé d’accepter la défaite.
Le règne de 22 ans de Jammeh sur cette nation ouest-africaine de 2,5 millions d’habitants, qui a débuté par un coup d’État en 1994, a été caractérisé par des meurtres et la torture d’opposants politiques.
Barrow s’est aussi retrouvé en novembre avec entre les mains le rapport d’une commission instituée sous sa présidence sur les exactions des années Jammeh.
La commission a entendu pendant plus de deux ans près de 400 témoins, victimes et anciens officiels. Le rapport demande que les responsables soient poursuivis.