Des cadres du Polisario circulant à bord de deux véhicules «officiels» ont été interceptés dans la matinée du mardi 7 décembre dernier par des militaires mauritaniens près de Bir Moghreïn au nord-est de la Mauritanie, rapporte le site d’actualité mauritanien ZouerateMedia.info.
Lors de leur interrogatoire par les gendarmes, les sahraouis qui auraient vraisemblablement fui les camps de Tindouf, ont déclaré faire partie de la direction du Polisario et se rendaient à Nouakchott pour inviter des syndicats mauritaniens à assister au 9ème congrès des travailleurs sahraouis. Or, ce conclave a été inauguré la veille en présence d’une délégation de syndicalistes mauritaniens parmi les invités.
Ce qui corrobore un peu plus la thèse de la fuite de ces cadres du Polisario, d’habitude les déplacements en Mauritanie, des cadres et dirigeants du Polisario, sont communiqués d’avance aux autorités mauritaniennes par l’ambassade de l’Algérie à Nouakchott qui se charge de l’obtention des autorisations nécessaires.
Selon le site ZouerateMedia, les dirigeants sahraouis, dont il ne précise ni le nombre, ni l’identité, sont toujours retenus dans la brigade de la gendarmerie de Bir Moghreïn en attendant de découvrir le vrai mobile de leur voyage en Mauritanie. Mais depuis leur interpellation, plus aucune information n’a filtré de source officielle ou officieuse, sur le sort qui leur sera réservé.
Ce qui est sûr, c’est que s’ils sont refoulés vers les camps de Tindouf, ils risquent d’écoper de lourdes peines, la direction du Polisario étant intransigeante pour ce genre d’escapades.
Depuis la sécurisation par les Forces armées royales (FAR) du passage de Guerguarate reliant le Maroc à la Mauritanie, les autorités de Nouakchott s’activent à barrer le chemin aux infiltrations des miliciens du Polisario et d’autres trafiquants de tout bord par la frontière nord-est du pays.
En février dernier, le ministère mauritanien de la Défense a installé dans les villes de Zouerate et de Fdérick, deux radars de surveillance terrestre et aérienne, dans le cadre de la stratégie adoptée en février 2021 par le conseil des ministres, et qui prévoit la création d’une «zone de défense» dans le Nord du pays pour faire face, officiellement, «aux menaces des terroristes, des trafiquants de drogue et des bandes du crime organisé».