Un verdict rendu mercredi par la Haute Cour de Pretoria en Afrique du Sud ordonne le retour en prison de l’ancien président Jacob Zuma qui avait bénéficié, en septembre dernier, d’une remise en liberté conditionnelle pour des raisons de santé.
L’institution judiciaire a invalidé cette mesure de liberté qu’elle a jugée «illégale». Mais les avocats de Zuma ont interjeté appel, dans la même journée, entrainant en conséquence la suspension de l’exécution de l’ordre de la Cour.
Dans son appel, la défense estime que la décision du tribunal « constitue une punition cruelle et dégradante, adoptée sans considération de l’état de santé du patient, sa dignité et ses droits fondamentaux ».
Jacob Zuma avait écopé de 15 mois de prison, en juillet passé, pour outrage à la justice, suite à ses multiples refus de comparaître devant une commission enquêtant sur des soupçons de corruption durant sa présidence.
La justice ne compte pas comptabiliser dans les 15 mois le temps que l’ex-chef d’Etat est en train de passer dans sa luxueuse résidence de Nkandla, dans l’est du pays, depuis sa libération conditionnelle.
Les soutiens de Zuma sont en colère depuis l’annonce du verdict de la Cour et les appels à la mobilisation n’ont pas tardé. Pour rappel, son arrestation et son incarcération en juillet avaient provoqué des troubles qui s’étaient soldés par des centaines de morts et des destructions importantes de biens.