La Mission de l’ONU au Mali (MINUSMA) a indiqué jeudi, lors d’une conférence de presse à Bamako, que 28 Casques bleus ont été tués et 165 autres blessés au Mali, depuis le début de cette année 2021.
Ces casques bleus ont été victimes de mines artisanales, d’attentats-suicides ou encore de tirs de mortier sur les camps de la MINUSMA. D’après le chef de la Mission, El Ghassim Wane, 50% des décès et blessures sont dus aux mines artisanales.
La dernière attaque remonte au 8 décembre, où 8 Casques bleus avaient péri dans une explosion suite au passage de leur convoi sur une mine artisanale entre Douentza et Sévaré sur la Route nationale 16 (RN16) dans le centre du pays.
«Je m’incline ici devant leur courage, leur détermination et leur professionnalisme dans des contextes dangereux pour assurer la sécurité des populations les plus vulnérables», a déclaré Wane qui revenait justement d’une cérémonie commémorative organisée à la mémoire de 8 Casques, avant l’animation de la conférence de presse.
A s’en tenir aux statistiques du Département des opérations de maintien de la paix, qui relève du Secrétariat des Nations unies, 159 Casques bleus ont été tués au Mali durant les sept dernières années.
La MINUSMA, qui compte au Mali, quelque 11.000 militaires et 2.000 policiers, est l’opération de maintien de paix qui enregistre le plus de pertes humaines dans le monde, depuis sa création. Elle a pour mission d’accompagner l’application de l’accord de paix de 2015 et de contribuer à la restauration de l’autorité de l’Etat et à la protection des civils.
Mais sa présence, ainsi que celle des forces françaises (Barkhane) et européennes (Takuba) n’ont pas encore réussi à mettre fin à l’insécurité qui règne dans certaines parties du pays. Les nouvelles autorités de transition à Bamako sont d’ailleurs tentées de solliciter la société militaire privée russe Wagner pour combattre les groupes jihadistes.