Niger-Anniversaire : L’insécurité au cœur d’un discours du président Bazoum à la Nation

Le président nigérien, Mohamed Bazoum, a adressé, vendredi 17 décembre, un discours à la Nation, à l’occasion de la commémoration, le lendemain, du 63ème Anniversaire de la proclamation de la République, abordant, entre autres, la problématique de l’insécurité qui persiste depuis des années dans le pays.

«Cette année encore, la grande préoccupation pour notre pays reste malheureusement l’insécurité comme cela est le cas depuis 2015», a-t-il déclaré, soulignant que «malgré nos efforts réels et l’amélioration sensible des performances de nos forces de défense et de sécurité, les agressions criminelles et terroristes contre les paisibles populations vivant le long des frontières de certains de nos voisins persistent».

Les assassinats à plus ou moins grande échelle, la soumission des populations au paiement de tribut, le vol de bétail, les enlèvements pour des rançons, les mises à feu des greniers et des écoles, les feux de brousse délibérés, sont autant de défis auxquels les citoyens font face, a expliqué le chef de l’Etat.

Il a félicité les populations qui font preuve de résilience, ainsi que les forces de défense et de sécurité qui s’acquittent de leur devoir avec professionnalisme et dignité. De même, il a rendu «un hommage appuyé» à tous les hommes tombés sur les champs d’honneur.

Le président Mohamed Bazoum s’est également félicité d’«une évolution positive» de la situation globale en matière de sécurité, en dépit du fait que son pays fait face à 5 foyers de violence à la fois (le bassin du lac Tchad à l’est, la frontière avec le Nigeria au Sud, la frontière avec la Libye au nord-est, la frontière avec le Mali et celle du Burkina Faso).

«Mon premier devoir est d’assurer votre sécurité (…), je ne compte sur personne pour se battre pour nous à notre place. Je ne compte que sur nos forces, mais nécessairement dans le cadre d’une coopération avec nos alliés dont l’action ne vise qu’à combler nos lacunes du moment », a-t-il assuré en conclusion, à l’adresse de ses compatriotes.