Le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé à l’unanimité, lundi 20 décembre, une résolution prorogeant d’un an, le mandat de la Mission de l’ONU pour la stabilité de la République démocratique du Congo (Monusco).
Ce prolongement est accompagné de certaines exigences. Il s’agit de retirer, d’ici la mi-2022, les forces onusiennes de la province du Tanganyika (Sud-est) pour les redéployer au Nord-est (Ituri, Nord-Kivu, Sud-Kivu) où le besoin est plus pressant en raison de la persistance des conflits et des violences.
A préciser que les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri sont placées depuis le 6 mai dernier, sous état de siège, en vue de lutter contre l’insécurité. Mais, malgré cette mesure, les groupes armés poursuivent leurs attaques suscitant la colère des populations de la région.
Dans une autre recommandation, le Conseil de sécurité a enjoint la Monusco à «des opérations conjointes accrues et efficaces des forces de sécurité congolaises et de la Monusco, y compris sa brigade d’intervention», note la résolution, portée par la France.
D’emblée, le Conseil s’est félicité «de la collaboration accrue des autorités congolaises avec la Monusco et avec les Etats de la région», allusion faite probablement à l’Ouganda, entre autres.
Depuis trois semaines environ, sur la base d’un accord entre le président congolais, Félix Tshisekedi et son homologue ougandais, Yoweri Museveni, les forces armées des deux pays mènent des opérations militaires conjointes contre les positions des rebelles du groupe Forces démocratiques alliées (ADF) au Nord-est de la RDC.
La Monusco, créée en novembre 1999, est constituée de 14.000 militaires et 2.000 policiers.