Les forces vives de la région de Bandiagara, dans le centre du Mali, ont décidé, lundi, de mettre un terme au mot d’ordre de la désobéissance civile qui avait été décrété le 6 décembre dans cette région, suite à une attaque terroriste survenue trois jours plus tôt contre les forains du village de Songho, et qui avait fait 31 morts et 17 blessés.
Par cette mesure d’insoumission, des élus et des leaders communautaires de la région réclamaient la sécurisation des personnes et de leurs biens sur ce territoire, de la part de l’Etat.
« Vu les actions notoires en cours sur le terrain, dans le cadre de la sécurisation des personnes et de leurs biens, les forces vives ont décidé de lever le mot d’ordre de la désobéissance civile à compter de ce jour du lundi 20 décembre 2021», a-t-on annoncé dans un communiqué.
Ces différents responsables ont salué les nombreuses opérations militaires menées contre des groupes terroristes dans la zone. Les services étatiques et autres, qui ne fonctionnaient plus depuis, ont donc repris leur service.
Il faut souligner que le mot d’ordre, très suivi par la population, avait d’abord été levé le 9 décembre pour une semaine, pour voir l’évolution de la situation en cours. La décision faisait suite à la visite d’une délégation interministérielle, dépêchée par le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, pour une entente entre l’Etat et les habitants de la région.
Si les forces vives locales s’étaient alors déclarées satisfaites des échanges avec les ministres en visite dans la région, la situation n’aurait probablement pas évolué, par la suite, selon leurs attentes.