Le nouveau variant Omicron de la Covid-19 serait moins nocif que Delta, laisse entrevoir les premières données d’une étude de l’Institut national des maladies transmissibles (NICD) sud-africain, présenté mercredi 22 décembre.
Selon les conclusions de cette étude «le risque d’hospitalisation dû au variant Omicron serait cinq fois moins élevé qu’avec Delta», expliquent les scientifiques.
«Alors que l’on voit le nombre de cas dépasser celui du pic de la vague Delta, les admissions dans les hôpitaux sont de moitié moins importantes, et le nombre de décès a beaucoup moins augmenté par rapport à la vague précédente», a déclaré l’experte en santé publique de l’Institut, Wassila Jassat, qui a tout de même insisté sur le fait que ces résultats ne sont pas encore définitifs.
«De manière convaincante, nos données suggèrent vraiment l’hypothèse positive d’une gravité réduite d’Omicron par rapport à d’autres variants», a appuyé Cheryl Cohen du NICD, l’une des coauteurs de l’étude qui a fait aussi remarquer que ces résultats préliminaires restent valables pour l’Afrique du Sud.
«Ces données ne permettent pas de déterminer si cela est dû à la vaccination, à des infections précédentes, ou à une virulence moindre du virus. Mais ce qu’on peut dire, c’est qu’en Afrique du Sud, l’épidémiologie est telle qu’Omicron se comporte de façon moins dangereuse», a-t-elle assuré.
Si les investigations de NICD ne sont pas encore validées par ses pairs, il s’avère que deux autres études préliminaires britanniques (l’une en Ecosse et l’autre en Angleterre), publiées mercredi, ont abouti à des conclusions similaires. Elles montrent que les infections à Omicron sont moins susceptibles de provoquer des hospitalisations comparativement au variant Delta.
Dans l’ensemble, les scientifiques jugent les observations préliminaires d’«encourageantes», mais invitent en même temps à la prudence.