Le vice-recteur de l’université Abdou Moumouni de Niamey, le Pr Rabani Adamou, a présidé ce lundi 27 décembre, la cérémonie de lancement des activités du Centre d’études et de recherche sur le climat en Afrique et la sécurité humaine (CERCRASH), organisme fondé par l’ancien ministre nigérien de la Défense, Marou Amadou.
A l’occasion de son discours de lancement, Adamou a laissé entendre que l’Afrique ne fait que subir les conséquences des actions des pays industrialisés. D’emblée, «le problème de la sécurité et le problème du climat sont deux thématiques clefs où je considère que les pays africains ne sont pas des acteurs mais plutôt des victimes», a-t-il affirmé.
Il a expliqué ses propos en soulignant que « lorsque vous prenez le climat, lorsque vous prenez le réchauffement climatique global, lorsque vous prenez les changements climatiques, les pays africains sont les plus vulnérables, parce que ne disposant pas de ressources, et ne sont pas à l’origine du réchauffement climatique ».
S’il est admis que le mécanisme du réchauffement climatique résulte de l’émission du gaz à effet de serre dans l’environnement et que ce gaz à effet de serre provient du mécanisme d’industrialisation, alors « l’Afrique n’a pas du tout ou n’a pas pratiquement contribué à la pollution qui est la cause du réchauffement climatique global» parce qu’elle ne compte pas de pays industrialisés, a-t-il soutenu.
Pour Rabani Adamou, l’Afrique étant « victime » ne devrait pas engager ses ressources pour combattre le réchauffement climatique ; il s’agit d’une responsabilité qui incombe aux auteurs de la pollution.
Tout en saluant l’initiative de la création du CERCRASH, il a exhorté à «travailler d’arrache-pied pour que les Africains prennent conscience de leur statut de victimes (…) ainsi que de la mission qu’ils doivent accomplir dans le cadre de la lutte contre ces fléaux».