Un ordre de détention préventive a été émis contre la ministre de la Culture libyenne, Mabrouka Touki dans le cadre d’une enquête pour corruption et détournement de fonds publics, a annoncé mercredi le parquet dans un communiqué.
Le ministère public a ordonné son placement en détention préventive après avoir entendu la ministre sur son rôle présumé dans cette affaire, a fait savoir le Procureur général.
Mme Touki, une universitaire désignée en mars à la tête du département de la Culture du gouvernement intérimaire, est soupçonnée d’implication dans «la falsification de documents officiels dans le but de brouiller les procédures d’examen et de suivi des dépenses publiques», a ajouté le Procureur général.
Les documents en question portent sur la réalisation de travaux d’entretien dans des bâtiments publics, qui avaient été en fait, effectués une année auparavant, selon le ministère public.
Cette affaire intervient une dizaine de jours après le placement en détention préventive du ministre de l’Education, Moussa al-Megarief, dans le cadre d’une enquête pour «négligence dans l’exercice de ses fonctions».
La Libye est plongée dans une crise politique majeure depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi et son élimination physique le 20 octobre 2011. La corruption y est endémique et les services sont défaillants et les infrastructures ont été endommagées par deux guerres civiles.
Une commission du Parlement libyen s’est refusée lundi à fixer une nouvelle date pour l’élection présidentielle initialement prévue le 24 décembre avant d’être reportée.
Au cours d’une séance du Parlement, réuni lundi à Tobrouk (Est), cette commission chargée du suivi des élections, a présenté un rapport concluant qu’il serait hasardeux de fixer une nouvelle date à ce stade, opposant ainsi une fin de non-recevoir à la date du 24 janvier proposée par la Haute commission électorale libyenne (HNEC).