Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a nommé au poste de secrétaire exécutif du Conseil de l’Entente, son ancien directeur de cabinet, Marcel Amon Tanoh, qui avait claqué la porte du gouvernement et du parti au pouvoir (RHDP) en mars 2020.
« Je voudrais avant tout propos, témoigner ma gratitude au président Alassane Ouattara qui a bien voulu me renouveler une fois de plus sa confiance », a déclaré Tanoh lors de la cérémonie de passation de charge, mardi 4 janvier au siège du Conseil à Abidjan, en présence de quelques membres du gouvernement.
Cet ancien ministre des Affaires étrangères, un proche de longue date du chef de l’Etat, s’était séparé de ce dernier lorsqu’il avait pris la décision de briguer un troisième mandat. Tanoh s’était alors associé à certains cadres de l’opposition et avait tenté de se lancer dans la course à la magistrature suprême, en octobre 2020, mais sa candidature avait été rejetée.
En janvier 2021, il avait présenté des excuses au chef de l’Etat pour son discours qu’il avait tenu en octobre 2020 et à travers lequel il avait tenu des propos désobligeants à l’égard du président.
« Je reconnais n’avoir pas été totalement fidèle à mon engagement de montrer aux Ivoiriens qu’il est possible de faire de la politique différemment, en sachant, malgré nos désaccords, garder le bon ton, sans proférer d’invectives et sans porter de jugements de valeur. Je pense notamment aux propos que j’ai tenus le 10 octobre 2020 (…) envers le Président (…) J’ai conscience d’avoir profondément heurté le Chef de l’Etat, à qui je tiens à présenter publiquement mes sincères excuses », avait-il avoué.
Le Conseil de l’Entente, un instrument de solidarité financière et économique, avait été créé en mai 1959 à l’initiative de l’ancien président ivoirien Félix Houphouët Boigny. Il comprend actuellement cinq pays, notamment la Côte d’Ivoire, le Niger, le Burkina Faso, le Bénin et le Togo. Ayant pour siège Abidjan, l’institution est dotée d’un secrétariat exécutif et d’un contrôleur financier.