Le médiateur de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Goodluck Jonathan s’est entretenu mercredi à Bamako avec le président de la transition malienne, le colonel Assimi Goïta, à qui il a remis un message des dirigeants ouest-africains.
Le calendrier électoral est le sujet au cœur de la visite de l’ancien président nigérian. Les autorités maliennes disent en effet ne pas être en mesure d’organiser, comme prévu initialement, les élections en février prochain, pour remettre le pouvoir aux civils.
Bamako préconise une transition jusqu’à cinq ans à compter du 1er janvier 2022, s’appuyant sur les recommandations issues des Assises nationales de la refondation qui mettent en avant des réformes à entreprendre avant toute élection.
Jusqu’ici, la CEDEAO a insisté sur le respect de l’engagement pris par l’homme fort de Bamako de rendre le pouvoir à des civils au bout de 18 mois, après le dernier putsch.
L’ex-chef d’Etat nigérian n’a pas commenté ses échanges avec Goïta. Mais il aurait indiqué, à l’occasion d’une réunion avec le corps diplomatique accrédité au Mali et les émissaires de la Cédéao, que la transition politique d’une durée de cinq ans ne passe pas.
Plusieurs partis politiques et organisations de la société civile au Mali se sont aussi opposés à la révision de la durée de la transition et ont appelé à une grande mobilisation samedi 8 janvier à Bamako, pour dire non au chronogramme actuel que les autorités veulent faire passer.
Les dirigeants de la sous-région ouest-africaine se réuniront dimanche 9 janvier à Accra (Ghana) pour examiner le calendrier soumis par les autorités maliennes. Le déplacement de Goodluck Jonathan à Bamako, était donc un point d’étape important avant ce sommet extraordinaire.