Le nouveau Premier ministre du Burkina Faso, Lassina Zerbo a présenté, vendredi 7 janvier, sa Déclaration de politique générale (DPG) devant l’Assemble nationale, dont les députés lui ont accordé majoritairement leur confiance avec 103 voix pour, 24 abstentions et zéro voix contre.
Face aux députés, Zerbo a déroulé les grandes lignes devant conduire l’action du gouvernement qualifié de « gouvernement de combat et de guerre ». Il a évoqué quatre grands piliers, notamment le retour de la paix, de la sécurité et la consolidation de la résilience ; le retour des personnes déplacées internes dans leurs localités d’origine ; la réconciliation nationale ; ainsi que la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite.
Concernant les défis sécuritaires auxquels est confronté le pays, le Premier ministre a reconnu que «l’intégrité du territoire national est mise à mal» par les groupes armés, en dépit de tous «les efforts déployés jusque-là» et «des succès qui peuvent être comptabilisés».
Il a estimé que «l’état de la défense et de la sécurité réclame des gestes audacieux et rapides », avant d’annoncer des mesures d’ordre stratégique, organisationnel et opérationnel destinées, entre autres, à renforcer l’efficacité de l’action militaire sur le terrain.
« Comme vous le savez, les efforts de développement entrepris par notre pays ont été ralentis par une situation sécuritaire extrêmement préoccupante en 2021. Ainsi, le changement de paradigme prôné par le Président du Faso (…) nous impose un réexamen des priorités de notre pays », a soutenu le Premier ministre.
Zerbo a pris l’engagement, en son nom et au nom de l’équipe gouvernementale, « de travailler avec les illustres représentants du peuple » afin de relever les objectifs assignés au gouvernement, et « d’œuvrer à relever les défis brûlants du moment qui doivent transformer la société et l’économie burkinabè ».