Le tribunal administratif égyptien a formellement annoncé mardi le report des élections législatives fixées pour le 21 mars. Le juge administratif a estimé qu’une loi devait être adoptée avant d’envisager une nouvelle date ces consultations.
Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sisi a annoncé que la nouvelle loi devrait être prête dans un mois. Il s’agit en fait de la réécriture de l’actuelle loi électorale que la cour constitutionnelle avait rejetée dimanche à cause des insuffisances. Les modifications devraient essentiellement concerner le découpage des circonscriptions électorales. La décision de la cour constitutionnelle a ensuite été entérinée par la commission électorale, estimant que certaines dispositions de cette loi violaient la constitution.
Depuis 2012, l’Egypte n’a plus de parlement. Il faut donc des élections législatives pour installer un nouveau parlement. La nouvelle constitution n’a été adoptée qu’en janvier 2014. Or sur la base de l’ancienne constitution, la confrérie des frères musulmans avait raflé toutes les élections entre 2011 et 2013. Après la chute de leur leader Mohamad Morsi, toutes ces victoires ont été annulées.
L’ancienne loi électorale autorisait au président de la république de nommer 47 députés sur les 567 élus au parlement égyptien. Les 540 autres devraient être élus à l’issue d’un scrutin complexe et long. La nouvelle loi devra donc aider à simplifier les choses.