L’ancien président malien, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) est décédé dimanche à Bamako à l’âge de 76 ans, un an et demi après avoir été renversé par les militaires.
«Le président IBK est décédé ce matin à 09H00 (GMT et locales) à son domicile » à Bamako, ont indiqué plusieurs membres de sa famille et de son entourage.
Le décès de l’ancien président malien est survenu «à la suite d’une longue maladie», a simplement indiqué dans un communiqué le gouvernement de transition malien, dirigé par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga qui fut ministre d’IBK avant de devenir son opposant.
Le gouvernement de transition a salué «la mémoire de l’illustre disparu», dans ce texte portant la signature du ministre de l’Administration territoriale, le colonel Abdoulaye Maïga.
IBK a connu une ascension fulgurante sous Alpha Oumar Konaré, premier président (1992-2002) de l’ère démocratique du Mali. Keïta a été notamment Premier ministre de 1994 à 2000. Il a ensuite accédé à la présidence en 2013 et sera réélu en 2018 face à Soumaïla Cissé, alors leader de l’opposition et décédé en décembre 2020 du Covid-19.
Le coup d’Etat qui l’a renversé en août 2020 a été suivi d’un deuxième putsch en mai 2021. La junte conduite par le colonel Assimi Goïta a annoncé son intention de diriger le pays pendant cinq années, alors qu’elle s’était engagée auparavant à organiser le 27 février des élections présidentielle et législatives afin de permettre le retour des civils au pouvoir.Le Mali fait face depuis une semaine à de lourdes sanctions de la CEDEAO.