Le Chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a effectué ce lundi, une visite d’amitié et de travail à Libreville, au cours de laquelle il a évoqué avec son homologue gabonais, Ali Bongo, entre autres, la question de la situation au Mali.
Il y a une semaine, la CEDEAO a pris des lourdes sanctions (fermeture frontières, sanctions économiques et financières…) contre la junte de Bamako qui a prolongé la transition pour cinq ans alors que les élections, devant permettre le retour à l’ordre constitutionnel, étaient programmées pour le 24 février prochain, selon le chronogramme initialement retenu.
Le président ivoirien a clairement indiqué qu’«il est inacceptable qu’un régime militaire reste en place un quinquennat». Il a insinué que les sanctions prises se sont imposées, comme pour répondre aux critiques qui fusent ces derniers jours, sur les réseaux sociaux et qui soulignent les retombées des sanctions régionales sur la population malienne.
«Nous avons tout fait pour que les autorités militaires du Mali organisent des élections dans des délais convenables, c’est à notre corps défendant que nous avons mis ces sanctions en place», a-t-il expliqué, rassurant que le souhait de la CEDEAO «est que la situation se normalise le plus tôt possible» au Mali.
Quant à la souffrance des citoyens maliens, Ouattara a affirmé que «la situation des populations est difficile aussi bien au Mali que dans les grands pays voisins, tels que le Sénégal ou la Côte d’Ivoire».
Par ailleurs, lors de son tête-à-tête avec le dirigeant gabonais, au Palais présidentiel, le chef d’Etat ivoirien a salué les relations excellentes entretenues par la Côte d’Ivoire et le Gabon depuis de nombreuses années.
Les autres questions évoquées sont liées au renforcement de la coopération bilatérale, à la sécurité sur le continent africain, au changement climatique ou encore à la lutte contre la pandémie de Covid- 19.