Le patron de la Compagnie nationale libyenne du pétrole (NOC), Mustafa Sanalla a déploré mercredi, un manque d’investissements publics dans le secteur énergétique, source quasiment unique, de revenus et de devises pour ce pays nord-africain, très riche en pétrole.
«En 2021, nous n’avons reçu que 11% du budget» de l’Etat prévu pour le secteur des hydrocarbures, après deux années où la NOC n’a rien obtenu, ce qui l’a obligée à «contracter d’importantes dettes», a déclaré à des journalistes, le patron de la NOC, Mustafa Sanalla.
Néanmoins, selon M. Sanalla, la NOC est parvenue à atteindre «des niveaux de productions élevés avec peu de financements» et tente de «maintenir un niveau de production de 1,2 million de barils par jour» en ambitionnant d’atteindre des volumes plus élevés «si nous pouvons obtenir les budgets».
Après des périodes de fortes baisses, la production est remontée actuellement à 1,2 million de barils par jour contre 1,5 à 1,6 million avant la chute de l’ancien régime de Kadhafi en 2011.
Certaines installations ont été totalement détruites lors des conflits inter-libyens, mais malgré ces difficultés, la NOC a annoncé récemment des recettes nettes d’exportations record, de plus de 21,5 milliards de dollars pour 2021.
Dans un rapport remis lundi au Conseil de sécurité, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, demande aux parties libyennes de «travailler ensemble pour tenir dans les meilleurs délais des élections inclusives et crédibles».