Deux manifestations prévues samedi au Burkina Faso, l’une en soutien au Mali, l’autre contre l’insécurité dans ce pays frappé par les violences jihadistes, ont été interdites jeudi par la mairie de Ouagadougou.
La manifestation contre «l’incapacité» du pouvoir burkinabè à empêcher les attaques jihadistes, à l’appel du mouvement de la société civile «Sauvons le Burkina», a été interdite pour des «raisons de sécurité», indique dans un courrier, le secrétaire général de la mairie de Ouagadougou, Christian Charles Rouamba.
L’association Sauvons le Burkina avait été à l’origine, le 27 novembre dernier, d’une précédente manifestation, également interdite, qui avait fait une dizaine de blessés dans des heurts entre manifestants et forces de l’ordre.
Une autre manifestation en soutien au Mali faisant actuellement l’objet de sanctions renforcées de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a été également interdite pour des raisons de sécurité.
Deux des responsables de la Coalition des patriotes africains-Burkina Faso (Copa-BF) qui avait appelé à cette manifestation, ont été placés en garde-à-vue jeudi, selon ce mouvement.
Un dispositif sécuritaire était en train de se mettre en place, jeudi à Ouagadougou, au cas où ces interdictions ne seraient pas respectées, et l’accès au réseau social Facebook est restreint depuis plusieurs jours.