Le président tunisien, Kais Saied a assuré jeudi, que «les libertés sont garanties» dans son pays, six jours après une manifestation d’opposants réprimée brutalement par la police selon des ONG.
Le chef de l’Etat Saied qui s’est arrogé depuis le 25 juillet, les pleins pouvoirs, a aussi «répété son engagement à garantir l’égalité de tous devant la loi», en recevant le ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine.
«En Tunisie, nous réfutons la violence et les abus de quiconque», a martelé Kais Saied, dans une vidéo publiée sur le site de la présidence tunisienne et un communiqué.
Mardi dernier, une vingtaine d’ONG tunisiennes avaient dénoncé, pour la deuxième fois en quelques jours, la «répression» policière de manifestations ayant eu lieu à Tunis le 14 janvier contre le coup de force du président Saied et pour marquer le 11ème anniversaire de la chute du dictateur Zine El Abidine Ben Ali.
Les policiers avaient chargé les manifestants à l’aide de canons à eau et de gaz lacrymogènes et procédé à des dizaines d’arrestations musclées. Une vingtaine de journalistes avaient été malmenés, dont un correspondant du journal français Libération, frappé par des policiers à coups de pied.
«Les libertés sont menacées et font face à un péril imminent », avait dénoncé mardi, Yassine Jelassi, chef du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT). De son côté, l’organisation Reporters sans frontières (RSF) avait appelé ce mercredi, le président Saied à «préserver la liberté de la presse».
Par ailleurs, le tribunal de Tunis a ouvert mercredi une enquête après le décès d’un manifestant du parti d’inspiration islamiste Ennahdha, qui assure que son militant a succombé à des blessures infligées par la police.
Une autopsie a été ordonnée mais selon un premier examen, «le corps de l’homme ne présentait pas de traces de violences visibles», d’après le parquet du tribunal.