Les autorités maliennes ont invité, lundi 24 janvier, le Danemark à procéder au retrait immédiat de la centaine de ses soldats récemment déployés sans leur consentement au Mali, dans le cadre des forces spéciales européennes «Takuba» lancées à l’initiative de la France en 2020 pour soutenir l’armée malienne dans la lutte contre le terrorisme.
Bamako «a constaté avec étonnement le déploiement sur son territoire d’un contingent de forces spéciales danoises au sein de la Force Takuba», a fait savoir le porte-parole du gouvernement, le Colonel Abdoulaye Maiga.
Selon ce responsable, «ce déploiement est intervenu sans son consentement et sans considération du protocole additionnel applicable aux partenaires d’opération européens devant intervenir au Mali dans le cadre de la force ‘Takuba’ lequel prévoit la conclusion d’un accord bilatéral entre le Mali et les pays partenaires».
Dans un communiqué annonçant l’arrivée de ce contingent devant être basé à Ménaka (Est du Mali), au début de la semaine dernière, le ministère danois de la Défense a expliqué que la mission de cette force était d’aider à la stabilisation du Mali et de certaines parties de la zone des trois frontières (Mali, Niger, Burkina Faso), ainsi qu’à la protection des civils contre les groupes terroristes.
Bamako a non seulement exigé de Copenhague de «retirer immédiatement ledit contingent», «sans préjudice des relations d’amitié et de coopération fructueuse» entre le Mali et le Danemark, mais a aussi profité de l’occasion pour rappeler à tous ses partenaires, «la nécessité de l’obtention préalable de l’accord des autorités maliennes avant tout déploiement au Mali».
Comme pour apaiser la situation, la diplomatie danoise a fait savoir, dans un communiqué publié dans la soirée, que les autorités du Danemark seraient «en contact avec le gouvernement de transition malien» et travaillaient «intensément pour apporter plus de clarté» à ce malentendu.