La cheffe du cabinet du Président tunisien, Kaïs Saïed, Nadia Akacha, a annoncé, lundi sur sa page officielle Facebook, avoir présenté sa démission au chef de l’Etat en raison de «divergences» en lien avec la politique menée dans le pays.
«J’ai décidé, aujourd’hui, de présenter ma démission au président de la République, après deux ans de travail (…) J’ai eu l’honneur d’œuvrer pour l’intérêt supérieur du pays depuis mon poste auprès du chef de l’Etat», a-t-elle indiqué.
Mais aujourd’hui, a poursuivi la juriste, compte tenu «des divergences fondamentales de points de vue liées à cet intérêt supérieur, je considère qu’il est de mon devoir de me retirer de mon poste de cheffe du cabinet présidentiel».
Nadia Akacha, qui a eu aussi l’occasion de diriger le département des affaires juridiques à la Présidence de la République, avant d’être nommée cheffe du cabinet du Président, a souhaité un «succès à tous» et prié Dieu de «protéger la Tunisie de tout mal».
La juriste Akacha était considérée comme la personnalité la plus proche de Kaïs Saïed. Ce dernier est accusé par l’opposition de s’être approprié les pleins pouvoirs depuis juillet dernier lorsqu’il avait, entre autres, suspendu les travaux du Parlement.
Samedi 22 janvier, le président français, Emmanuel Macron, «a salué l’annonce du calendrier de transition et a encouragé le président Saied à mener la transition dans le cadre le plus inclusif possible», lors d’un entretien téléphonique entre les deux hommes. Saïed se serait «engagé à respecter l’Etat de droit et les libertés démocratiques», selon les propos rapportés par l’Elysée.