Les autorités du Zimbabwe n’ont cessé de réclamer la levée des sanctions économiques de l’Union européenne et des Etats-Unis, prises depuis plus de 20 ans dans la suite de l’application d’une réforme agraire, menée par l’ancien président Robert Mugabe, qui avait conduit à l’expulsion violente des fermiers blancs du Zimbabwe pour céder leurs terres aux autochtones noirs.
Plus de 140 personnalités, dont l’actuel président Emmerson Mnangagwa et des sociétés sont concernées par ces sanctions qui continuent d’impacter l’économie zimbabwéenne, empêchant la mise en œuvre des plans de la relance économique.
Le gouvernement a une nouvelle fois interpellé l’ONU ce mercredi à Génève. «Malgré les solides efforts d’engagement et de réengagement de mon gouvernement, les mesures coercitives unilatérales illégales imposées par certains pays occidentaux sont toujours en place», a déploré le ministre de la justice, des affaires légales et parlementaires du Zimbabwe, Ziyambi Ziyambi, devant le Conseil des droits de l’homme.
Le ministre a regretté «les effets dévastateurs des sanctions, qui continuent de menacer la jouissance des droits socio-économiques de la population».
Il s’est en outre, félicité du soutien des organismes régionaux qui militent également pour cette levée des sanctions occidentales, rappelant la décision des pays d’Afrique australe «de déclarer le 25 octobre de chaque année, comme la date à laquelle les Etats membres appellent collectivement à la levée des sanctions illégales imposées au Zimbabwe».
Harare connaît une forte inflation et des pénuries de produits de base (eau, électricité…). Selon les Nations unies, des millions de Zimbabwéens ont besoin d’une aide alimentaire.
L’UE et les Etats-Unis estiment ne pas être responsables de cette situation, pointant doigt les régimes qui se succèdent au pouvoir à Harare et qui font preuve d’une gestion catastrophique du pays.