Le gouvernement de l’Ouganda a déploré jeudi les incidents meurtriers enregistrés durant la campagne présidentielle entre novembre 2020 et janvier 2021, et promis de mener une enquête pour faire la lumière sur ces crimes.
«Les incidents de novembre 2020, qui ont entraîné la perte de vies humaines et de biens, étaient regrettables», a déclaré le ministre ougandais des Affaires étrangères, Odongo Jeje Abubakhar, lors d’une réunion du Conseil des droits de l’homme (CDH) des Nations Unies consacrée à l’examen de la situation en Ouganda.
Ces violences «feraient l’objet d’une enquête, afin de déterminer de manière concluante, ce qui s’est passé», a poursuivi le ministre.
A l’occasion de cette rencontre, de nombreux pays occidentaux ont dressé un tableau sombre en lien avec ce pays d’Afrique de l’Est. «Nous restons préoccupés par les graves violations des droits de l’homme qui se sont produites dans le contexte des élections de 2020, et par l’usage excessif de la force par la police et les agents de sécurité de l’État», a fait part la Représentante permanente adjointe de la Norvège auprès de l’ONU, Jannicke Graatrud.
Tandis que la Suisse a exigé des enquêtes indépendantes, impartiales, approfondies et efficaces afin que les auteurs présumés de ces abus, soient traduits en justice dans le cadre de procès équitables.
Au moins 54 personnes avaient été tuées lors des manifestations organisées à la suite de l’arrestation et la détention de deux opposants, Bobi Wine et Patrick Oboi Amuriat, candidats à la présidence.
Le CDH a recommandé à l’Ouganda de prendre des mesures concrètes pour protéger les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique.
Le pays devrait «veiller à ce que les défenseurs des droits de l’homme, les acteurs de la société civile, les partis politiques, les journalistes et les médias puissent agir librement et indépendamment sans crainte de représailles », ajoute l’instance onusienne.