Le dialogue national qui devait démarrer le 15 février au Tchad a été reporté au mois de mai prochain pour une meilleure organisation, a annoncé ce jeudi 27 janvier, la Présidence tchadienne sur sa page Facebook, précisant que «le Dialogue national inclusif est reporté au 10 mai 2022».
Par la même occasion, le pré-dialogue qui devait se tenir fin janvier à Doha, au Qatar, entre les autorités de N’Djamena et les mouvements rebelles, a été également repoussé au 27 février.
Cette rencontre de Doha est censée définir les préalables à la participation des groupes politico-militaires tchadiens au dialogue national. Le mois de février aurait été proposé par les autorités qataries, entre autres, pour des raisons logistiques, d’après le chef du gouvernement tchadien, Albert Pahimi Padacké.
Pour le Premier ministre, les assises nationales qui se veulent inclusives sont «le cœur du dispositif de la transition» dans la mesure où, estime-t-il, la réussite de la transition dépendra du succès du dialogue national.
Précisons que ce dialogue a été initié par le président de la transition, le Général Mahamat Idriss Deby Itno, après sa prise de pouvoir dans la suite du décès de son père, le maréchal Idriss Deby Itno, tué en avril dernier par des éléments du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT). Les assises devraient aboutir à des élections «libres et démocratiques».
Avec le report du dialogue, le délai initial de 18 mois pour la transition risque de ne plus être respecté, au grand dam de l’Union africaine qui n’a cessé de rappeler cette échéance.