Le président par intérim de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti au pouvoir en République démocratique du Congo (RDC), a été exclu de sa formation et relevé de ses fonctions.
«Vu la gravité des manquements mis à sa charge, la commission nationale de discipline prend les sentences suivantes : déchéance de M. Jean-Marc Kabund, de toutes ses fonctions au sein de l’UDPS», a déclaré, samedi 29 janvier, la Convention démocratique du Parti (CDP).
Conformément à l’article 8 alinéa 4 des statuts du parti, Kabund est également exclu de la formation politique, a poursuivi la CDP, par la voix de son président, Victor Wakwenda.
La commission nationale de discipline de l’UDPS accuse Kabund d’avoir refusé de comparaître devant elle, et de s’être livré à l’escroquerie «par la vente des cartes, acte de corruption et d’extorsion dans les nominations aux postes de l’Etat, violences physiques et verbales sur les combattants».
L’étau se resserre davantage autour de cette grande personnalité du pays. L’histoire remonte au 12 janvier lorsqu’un membre de la garde républicaine a été désarmé par la garde rapprochée de Kabund, alors que la garde présidentielle a vandalisé la résidence privée du président de l’UDPS.
Dans la suite de cet incident, Kabund a annoncé sur Twitter, sa démission de ses fonctions de premier vice-président de l’Assemblée nationale. Mais jusqu’à présent, il n’a pas encore formalisé cette décision devant le Parlement.
Des responsables de l’UDPS menacent de l’évincer par une motion de défiance s’il ne dépose pas officiellement sa démission avant la rentrée parlementaire de mars prochain.
Entre temps, Kabund a été désavoué aussi bien par les députés de son parti que par les présidents des groupes parlementaires membres de l’Union sacrée de la nation.
Désormais, c’est le directoire, une sorte de comité de crise, qui gère le parti, dans l’attente des concertations internes qui seraient menées par le président de la République, Félix Tshisekedi.