La compagnie française Total-Energies veut reprendre les travaux sur son mégaprojet gazier au Mozambique, qui avait été stoppé suite à une attaque jihadiste menée fin mars 2021 sur la ville côtière de Palma, dans la province du Cabo Delgado (nord-est), a révélé son PDG, Patrick Pouyanné, lors d’une rencontre lundi à Maputo, avec le président Filipe Nyusi.
Si le calme n’est pas encore totalement revenu dans la province de Cabo Delgado, Patrick Pouyanné a souligné que «beaucoup de progrès» ont été déjà réalisés, et a promis de s’impliquer dans ce chantier du retour de la sécurité afin de permettre à la population et aux entreprises de revenir dans la région.
Le projet de production de gaz naturel de Total-Energies est estimé à 16,5 milliards d’euros. L’entreprise qui comptait démarrer la production à partir de 2024, a dû revoir récemment son objectif fixé dorénavant pour 2026.
La province du Cabo Delgado, riche en pétrole et en gaz, est une partie du territoire mozambicain en proie à des violences depuis 2017, soldées par des milliers de morts. Elle compte trois mégaprojets, notamment Mozambique LNG, consortium opéré par Total-Energies, Rovuma LNG dirigé par l’américain ExxonMobil et Coral-Sul FLNG de l’italien ENI.
Depuis quelques mois, des troupes de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et du Rwanda ont été déployées dans la région pour déloger les djihadistes.
Le mois dernier, le président sud-africain Cyril Ramaphosa s’était félicité des «progrès significatifs (…) réalisés», citant, entre autres, des villes libérées et des axes routiers débloqués.