Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté lundi une résolution prolongeant de trois mois seulement la mission politique de l’ONU en Libye.
Rédigé par le Royaume-Uni après plusieurs jours de bras de fer entre les Etats-Unis et la Russie, le projet de résolution a été adopté à l’unanimité, et il prévoit une poursuite de la mission jusqu’au 30 avril.
La résolution «rappelle que la Manul doit être dirigée par un envoyé spécial et reconnaît qu’il incombe au secrétaire général de l’ONU de le nommer».
Depuis la démission en novembre du Slovaque Jan Kubis, la fonction d’émissaire de l’ONU est de facto occupée par l’Américaine Stephanie Williams, une diplomate arabophone rappelée par Antonio Guterres avec un titre de «conseillère spéciale», après près d’un an d’absence dans ce dossier.
Déjà en septembre, les membres du Conseil de Sécurité s’étaient passablement divisés sur le dossier libyen, n’ayant eu d’autre alternative que de prolonger de quatre mois la Manul au lieu d’un an qui était initialement envisagé.
Après des années de conflits armés et de divisions régionales entre l’Est et l’Ouest du pays, un gouvernement intérimaire a été mis sur pied il y a un an, sous l’égide de l’ONU, pour mener la transition jusqu’à la tenue de la double élection présidentielle et législative initialement prévues le 24 décembre, mais reportée sine die.
Par ailleurs, à Tobrouk, dans l’est du pays, le Parlement libyen a annoncé ce lundi, son intention de désigner un nouveau Premier ministre à la tête du gouvernement intérimaire basé à Tripoli.
Le Parlement estime que le mandat de l’exécutif actuel avait expiré avec le report des élections. A l’issue d’une session tenue à Tobrouk (est), le porte-parole du Parlement, Abdallah Bliheq a annoncé l’ouverture des candidatures pour le poste de Premier ministre, précisant que les candidats retenus seraient auditionnés par les députés le 7 février.