C’est ce jeudi que les protagonistes du Soudan du sud devraient parvenir à un accord de paix, d’après la date buttoir du 5 mars fixée par les médiateurs. L’ONU a menacé mercredi de reconduire le régime de sanctions contre les belligérants s’ils n’arrivaient pas à conclure rapidement un accord de paix.
Le gouvernement du Soudan du sud a estimé mercredi que d’éventuelles sanctions de l’ONU contre les autorités de Juba affaibliraient les efforts de paix et léseraient les populations qui endurent déjà les conséquences de la guerre civile. D’après les autorités de Juba la capitale, toute sanction imposée au Soudan du Sud n’entravera pas seulement les efforts de paix fournis par les belligérants, « mais sera essentiellement ressentie par les populations jusqu’en bas de l’échelle » a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères du plus jeune Etat au monde.
Déclenchée depuis décembre 2013, la guerre civile a endeuillé beaucoup de familles au Soudan du sud. Elle a aussi fragilisé les équilibres socioéconomiques d’un peuple déjà longtemps meurtri avec la guerre de cession avec le Soudan jusqu’à son indépendance en 2011. Face aux nouvelles sanctions brandies par l’ONU, les autorités de Juba ont dit se battre pour trouver une solution à la guerre. « Nous trouverons une solution durable sur la table des négociations que sur le champ de bataille », a souligné le gouvernement dans son communiqué.
Les pourparlers de paix rouverts la semaine dernière à Addis Abebas en Ethiopie ne semblent pas avancer. Le président Salva Kiir qui avait accepté en janvier dernier l’accord de cessez-le-feu a refusé de rencontrer son protagoniste Reik Machar. Face à l’enlisement des discussions de paix, les négociateurs de l’ONU avaient menacé de quitter la table de négociations, expliquant que leur patience avait de limite.