Le Conseil de l’Union européenne (UE) a annoncé, mardi 8 février dans un communiqué, avoir mis un terme à ses sanctions économiques qui pesaient depuis mars 2016 sur le Burundi, en raison du «processus politique pacifique» engagé par Gitega, libérant par conséquent la voix à une reprise du soutien budgétaire européen en faveur du pays.
«Le Conseil a décidé aujourd’hui d’abroger la décision qu’il avait prise en 2016, par laquelle il imposait au Burundi des mesures telles que la suspension du soutien financier et du versement de fonds au bénéfice direct de l’administration ou des institutions burundaises», précise le document, ajoutant que «l’abrogation de la décision permettra donc à l’UE de relancer ce type de coopération avec le Burundi».
Le texte explique que la décision de l’UE est «l’aboutissement du processus politique pacifique entamé lors des élections générales de mai 2020» ayant porté Evariste Ndayishimiye au pouvoir.
Rappelons que Bruxelles avait «suspendu les appuis financiers directs fournis à l’administration burundaise, y compris les appuis budgétaires» en réaction aux violences provoquées par le 3ème mandat de l’ex-président, Pierre Nkurunziza. L’UE avait toutefois maintenu son soutien financier à la population.
A présent, grâce à la bonne volonté affichée par l’actuel régime et aux progrès accomplis, «l’UE est prête, aux côtés d’autres partenaires internationaux, à soutenir les efforts que déploient actuellement les autorités burundaises pour stabiliser et consolider les institutions démocratiques, promouvoir les droits de l’homme, la bonne gouvernance et l’Etat de droit», poursuit le communiqué.
Le président Ndayishimiye a salué, sur Twitter, «la décision sage» de l’UE, soulignant dans la foulée, la disposition du Burundi à coopérer avec tous ses partenaires. Pour sa part, le chef de la diplomatie burundaise, Albert Shingiro, s’est félicité d’«une victoire partagée» entre les deux parties «au terme d’un long processus de dialogue franc et sincère».