La présidence de la République démocratique du Congo (RDC) a rompu, mardi, son silence autour de l’arrestation trois jours plus tôt, de son conseiller à la sécurité, François Beya, faisant état d’«agissements contre la sécurité nationale» évoqués par des enquêteurs.
La communication de la présidence, qui vient après de nombreux commentaires relayés sur les réseaux sociaux, a été lue à la télévision nationale (RTNC) par Tharcisse Kasongo Mwema, porte-parole du président Félix Tshisekedi.
Cette affaire relève de la «sûreté de l’Etat» et de «la compétence exclusive de l’ANR» (Agence nationale des renseignements) qui n’est pas habituée à «communiquer sur ses activités», a expliqué le porte-parole, comme pour justifier le silence qui a entouré l’interpellation de Beya.
«Toutefois, dans l’état actuel des choses, on peut affirmer que les enquêteurs disposent d’indices sérieux attestant d’agissements contre la sécurité nationale», a-t-il souligné, ajoutant que «les enquêtes se poursuivent et les investigations s’effectuent à différents niveaux».
Kasongo Mwema a prévenu qu’«aucune tentative de déstabilisation de nos institutions démocratiques ne sera tolérée», notant aussi que «le processus démocratique amorcé (dans le pays) par la première passation pacifique du pouvoir en janvier 2019, est un acquis sacré à préserver à tout prix».
La population, elle, a été invitée à «garder son calme et à vaquer sereinement à ses occupations quotidiennes», durant le temps de l’enquête, ainsi qu’à «éviter de donner du crédit aux spéculations mensongères diffusées par des personnes mal intentionnées».
Francois Beya serait toujours détenu dans un local de l’ANR et les visites sont très limitées. Des interrogations demeurent autour des «indices sérieux» dont parlent les enquêteurs et autour des motivations qui animeraient le conseiller à la sécurité du chef de l’Etat.