A la suite de l’«attaque terroriste» perpétrée dans le Nord du Bénin, aant fait 6 morts, dont ressortissant français âgé de 50 ans, le parquet national antiterroriste (PNAT) de Paris a annoncé ce jeudi, avoir ouvert une enquête pour «assassinat en relation avec une entreprise terroriste».
Au Bénin, les investigations sur l’attaque «perpétrée dans le parc W situé dans le nord du Bénin» ont été confiées à la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI).
Mercredi, l’ONG de défense de l’environnement African Parks avait annoncé que cinq gardes forestiers et un soldat avaient été tués et dix personnes blessées dans une embuscade tendue la veille dans ce parc naturel transfrontalier géré par le Bénin, le Burkina Faso et le Niger.
L’attaque n’a pas encore été revendiquée, mais des soupçons pèsent sur une insurrection djihadiste originaire du Sahel qui s’est étendue à certaines parties de l’Afrique occidentale côtière, notamment dans le Nord du Bénin.
Selon un rapport du centre de réflexion néerlandais Clingendael, les groupes extrémistes traversent désormais régulièrement les trois régions de l’Alibori, du Borgou et de l’Atacora, frontalières avec le Niger, le Burkina Faso et le Nigeria.
Le mois dernier, deux soldats béninois ont été tués lorsque leur véhicule a été visé par une attaque à la bombe artisanale dans le département de l’Atakora, dans le nord du pays.
En février 2020, des hommes armés avaient attaqué un poste de police dans un village proche de la frontière avec le Burkina, faisant un mort. Les autorités avaient alors évoqué une attaque de «braconniers». Suite à ces attaques, l’armée béninoise a renforcé sa présence dans le nord du pays.