Le président de l’Association des cliniques privées de Côte d’Ivoire (ACPCI), Joseph Boguifo a plaidé lundi, pour la régularisation des cliniques privées qui exercent dans l’illégalité, rapporte la presse locale.
Boguifo a fait cette requête à l’occasion de la cérémonie de présentation du Programme d’accès aux équipements médicaux en Afrique (AMEF) qui sert à accompagner les cliniques dans l’achat de leurs équipements médicaux.
Alors que la Côte d’Ivoire dispose de quelques 2.000 cliniques et établissements sanitaires privés, le leader de l’ACPCI a rappelé que 70% d’entre elles fonctionnent dans l’illégalité «ce qui rend notre environnement difficile», a-t-il déploré, estimant que leur régularisation pourrait être une solution pour mettre un terme à cette situation. Par le passé, ce responsable avait indiqué qu’aucun établissement clandestin n’est membre de l’ACPCI.
L’Etat s’emploie de temps en temps à mener une campagne de fermeture ou de suspension des cliniques et des établissements sanitaires privés fonctionnant illégalement dans le pays. Les autorités disent vouloir œuvrer de telle sorte que les établissements qui répondent aux critères aient une légalité d’existence, et que ceux qui ne sont pas conformes soient carrément fermés.
Pour le ministère de la Santé, il est question de lutter contre la mauvaise qualité de soins offerts aux populations et d’assainir le secteur. Selon les autorités, la prolifération de ce type de cliniques a connu une hausse extraordinaire depuis quelques années.
Les cliniques clandestines sont accusées par le secteur de vouloir faire du commerce avec la santé des malades, en jouant sur les prix des prestations (surfacturation ou sous-facturation) et ne faisant aucun cas du prix plancher. Elles emploieraient aussi parfois du personnel non qualifié.